Le MEA CULPA des réseaux sociaux : pour amusement ou prise de conscience radicale seulement!
---
L'été 2011 a été l'occasion de multiples réalisations personnelles par rapport au phénomène culturel planétaire qu'est le réseautage social. Souvent synonyme d'un mal pour un bien, ou d'un bien pour plusieurs maux, les réseaux sociaux sont l'objet constant d'analyses et d'éloges diverses. On souligne rarement autant leurs côtés complètement absurdes et le caractère risible de certaines situations dont ils sont le premier instigateur. Voici donc, ce mois-ci, le MEA CULPA des réseaux sociaux. Libre à vous de vous reconnaître dans ce qui vous concerne. Libre à vous de ne pas vous sentir concerné par certaines lignes. Mais, surtout, libre à vous de rire de l'absurdité de certaines situations pouvant se produire tous les jours dans cet enfer de la surcommunication que sont les réseaux sociaux...
Source : http://bit.ly/qY8Ivg |
Oh Réseaux Sociaux, donnez-moi la force...
De tweeter et de partager dans l'adversité;
De surcommuniquer en toute inconscience;
D'aimer mes amis même s'ils n'en sont pas vraiment tous;
D'aimer mon prochain même s'il est le prochain à m'unfriender;
De tweeter dans le vide 90% du temps, même si je crois avoir écrit le tweet du siècle;
D'endurer les photos et vidéos de chats ainsi que les chaînes de statuts, même si secrètement j'aime ça;
De ne pas juger les gens se font des amis et en jouant à des jeux sociaux et qui qualifient cela de vie sociale;
D'être unfriendé par des gens, car ils croient pouvoir me juger en toute objectivité;
De mener des discussions existentielles dans une fenêtre plus petite que mon front;
D'unfriender rapidement les gens qui m'écrivent des romans pour me raconter leur vie dès que je les accepte comme ami, sans me demander si ça m'intéresse;
De poster des statuts qui ne concernent que 1% de mes amis et qui sont répondus par tout le monde sauf eux;
D'aimer les réseaux sociaux, même si secrètement ça me fait dépenser 99% du temps que je leur consacre pour des conneries;
De vous aimer inconditionnellement, comme une drogue dont l'abus est aisé en cette ère du freemium;
De suivre des gens qui ne savent pas que j'existe et de penser que je pourrais devenir important et pertinent à leurs yeux en deux commentaires;
De penser que les gens sont authentiques sur les réseaux sociaux, alors qu'ils y sont maîtres de leur image;
De liker des choses pour sembler dans le coup;
De créer des pages Facebook en pensant qu'il s'agit d'une stratégie de médias sociaux;
De ne pas connaître encore la différence entre un groupe et une pafe Facebook;
De penser que les gens me percoivent sur le web comme je suis réellement, alors que mon image virtuelle est sans doute une construction parfaite de mon Idéal de Moi plutôt qu'une image de ce que je suis réellement;
De me laisser juger par des gens qui ne m'ont jamais rencontré et qui pensent qu'ils commencent à me connaître assez pour ne plus avoir besoin de discuter;
D'accepter les friend requests de gens que je ne connais pas, mais qui veulent entrer en contact avec moi au point d'en faire un psychose relationnelle;
De juger la vie des gens par leur posts comme si c'était une représentation parfaite de la réalité;
De perdre mon temps à écrire de longs commentaires, alors que les gens se font très souvent une idée de ce que je viens de dire en regardant la longueur du texte et en lisant la dernière ligne;
De trop partager à propos de ce qui ne regarde ou n'intéresse personne;
D'avoir unfriendé des gens trop rapidement, en croyant qu'ils étaient contre moi;
De faire de ma vie une démocratie en consultant mes amis pour mes choix personnels avec l'application Facebook Questions;
D'être fermé d'esprit alors que je navigue dans un univers où les individualités n'ont pas le choix de s'entrechoquer quotidiennement;
D'être ce que je suis et de perdre mon temps à penser que les gens vont le percevoir ici;
De croire que l'établissement de qui je suis se fera avant tout sur les médias sociaux et non pas dans la réalité;
De croire que les médias sociaux sont une fin, et non un moyen;
De procrastiner sans fin en ta présence;
D'écrire un MEA CULPA des réseaux sociaux au lieu d'étudier pour mon examen..
Etc, ad vitam aeternam!
Des centaines de lignes pourraient encore être écrites... commentez et partagez!
Ah oui, et suivez-moi sur Twitter... à vos risques et périls ;)